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Égérie(s)

Des cordes à la rencontre des arts numériques

Création 2021

avec Quatuor Debussy, David Gauchard (mise en scène), Benjamin Massé (art numérique)

— BORODINE Alexandre
Quatuor n°2 (1880)
— JANACEK Leos
Quatuor n°1 en mi mineur, Sonate à Kreutzer (1924)
— GORECKI Henryk
Quatuor n°1, Already it is dusk (1988)
— CHOSTAKOVITCH Dimitri
Quatuor n°7 opus 108 en fa dièse mineur (1960)

Questionner le concert classique est une des marques de fabrique du Quatuor Debussy. Après Jeux d’Ombre(s) en 2016 et Requiem(s) en 2018, Égérie(s) est le troisième spectacle qui brouille les contours entre concert et mise en scène. Imaginé avec les spécialistes de la mise en scène (David Gauchard) et des arts numériques (Benjamin Massé, alias Primat), Égérie(s) propose un plongeon dans l’œuvre de quatre compositeurs d’Europe de l’Est qui, chacun à sa façon, soulève la figure aussi mythologique que contemporaine qu’est la muse ; ces femmes aux influences si marquantes qu’elles ont inspiré, fasciné et presque modelé le travail et les esthétiques de ces quatre sommités que sont Alexandre Borodine, Dimitri Chostakovitch, Leoš Janáček et Henryk Górecki. En traversant les sentiments originels que peuvent être l’amour, l’absence, la jalousie et la haine, ce spectacle se construit à l’image d’un voyage intime, au cœur des émotions, installé au centre d’un dispositif scénique digital qui aborde la thématique par le prisme de l’atelier d’un peintre.

 

Borodine va nous amener dans la passion amoureuse; au travers d’une pensée musicale intime d’une œuvre composée pour sa femme en revenant d’un long périple. C’est avec Chostakovitch qu’Égérie(s) fera la douleur de l’absence ; son œuvre écrite comme Un tombeau à Nina nous apportera une sombre atmosphère de macabre, de fatalité… Un périple au cœur des passions, mené tambour battant, notamment avec la palette d’émotions exposée par Janáček, allant de la plainte amoureuse au cri. Œuvre composée en réaction à la nouvelle de Tolstoï, La sonate à Kreutzer, le compositeur dépeint l’horreur de la jalousie, symbole d’une passion conjugale dévastatrice. Enfin, le choix d’invoquer l’œuvre de Górecki n’est pas sans rappeler toute l’ambivalence des sentiments que l’être-humain est seul capable de vivre. Défi est alors donné au Quatuor Debussy de rendre navigable toute cette puissance émotionnelle, manœuvrant aux côtés de Primat pour peindre les portraits de ces intenses égéries.

 

Production Quatuor Debussy, Ulysse Maison d’Artistes. Coproduction La Rampe – La Ponatière à Échirolles. Accueil en résidence Théâtre des Franciscains à Béziers (avant-première), Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon (création).

David Gauchard, metteur en scène, en parle...

« Quand le Quatuor Debussy m’a proposé d’accompagner leur prochaine création, je me suis naturellement replongé dans leurs spectacles précédents. J’ai cherché à définir une ligne de sens et/ou esthétique entre les deux, et ce qui m’a frappé le plus c’était à la fois une sorte de sobriété, d’humilité, de dépouillement et le rapport sensible à la lumière. Des créations picturales à la fois différentes et complémentaires qui laissent la part belle à la musique et à l’interprétation. En écoutant la proposition des musiciens autour de ces grands compositeurs, puis en discutant ensemble des œuvres une à une, de leurs sources d’inspirations précises, j’ai tout de suite pensé qu’il fallait à la fois s’inscrire dans la continuité des spectacles précédents, puis s’en émanciper doucement. Quelles muses, quelle(s) Égérie(s) derrière les œuvres ? L’atelier du peintre, l’endroit où l’on cherche, où l’on désespère souvent et où l’on trouve enfin m’est apparu comme un chemin possible, celui de la création. L’artiste plasticien Primat est ainsi installé au cœur d’un dispositif numérique unique. À la manière d’une performance, Égérie(s) mêlera musiques et images réalisées en direct, où chaque variation se verra traduite en images mouvantes et interactives. Mis en abîme, le quatuor à cordes deviendra alors sujet et se révèlera modèle, tout comme le furent les inspiratrices dont il cherche à percer le secret. »

Primat, artiste plasticien, témoigne...

« Égérie(s), c’est un hommage à ceux que l’on ne voit pas, les invisibles (sujet précieux pour moi), celles ou ceux qui ont inspiré les œuvres. Notre idée centrale est de construire une interprétation abstraite de la relation des artistes avec leurs égéries à travers leurs correspondances par exemple, leurs relations mouvementées, passionnées ou amoureuses… Tant d’émotions qui ont façonnées les œuvres et qui serviront de sujet pour la création d’œuvres numériques en direct sur le plateau. Le lien qui fonde leur union est la source de l’inspiration des tableaux vivants et animés… »

  • Quatuor Debussy lyon
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  • Crédit photo Olivier Ramonteu

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